VITRAUX D’ÉGLISE
Créations originales de Carlo Roccella
« Tu feras à l’Arche une fenêtre » (Genèse VI,16)
Créations originales de Carlo Roccella
« Tu feras à l’Arche une fenêtre » (Genèse VI,16)
Créer le patrimoine de demain, c’est aussi notre travail. Mes vitraux contemporains dans les églises, chapelles et autres lieux de culte.
Issues parfois de projets privés (associations de sauvegarde), ou d’appels à projets publics (Ministères de la Culture, Monuments Historiques ou collectivités locales), les commandes de création pour les lieux de culte occupent une place centrale dans notre activité.
Ces créations de vitraux nous rattachent à la tradition la plus ancienne de notre art et témoignent en même temps de sa capacité à se renouveler, à s’inscrire dans une histoire millénaire tout en affirmant un langage contemporain.
C’est aussi une grande responsabilité face aux architectures parfois vénérables et à la foi de tous ceux qui fréquentent les lieux sacrés : un exercice de créativité et d’invention en équilibre avec une mission d’écoute et de service.
Mais comment et pourquoi venir inscrire un langage contemporain dans des architectures anciennes? N’y a t-il pas là une contradiction? voire un sacrilège? Ce sont des objections qui nous sont parfois soulevées et qu’on ne peut pas ignorer d’un haussement d’épaules. Car le dialogue des âges et des architectures est une question sérieuse et les objections sont souvent fondées.
A la base de ma position sur ce sujet, quelques constats : l’expression « architecture ancienne » a peu de sens. La plupart des édifices cultuels dits « anciens » sont le résultat d’une superposition de styles, de remaniements, ajouts, réfections qui font que ce que nous aimerions figer dans un esprit de conservation, résume déjà en lui une multitude d’époques, parfois très mal assorties. Ainsi, quelle est la place de vitraux du XIX, dans des baies romanes du XIII d’une une église rehaussée au XVIII? La permanence des architectures dans nos mémoires et dans les usages s’est bâtie souvent non malgré les interventions successives, même parfois scélérates, mais aussi grâce à elles.
Ainsi, concevoir et réaliser des vitraux « de notre temps » dans ces édifices n’est pas trahir le patrimoine, mais au contraire l’enrichir, le mettre en perspective, donner avenir à des lieux vénérables en leur donnant la dimension du présent.
Reste à définir la place de l’artiste, simple plasticien ou artiste verrier, dans ce contexte. Je crois que l’artiste verrier, quand il intervient dans l’architecture, n’a pas et ne doit pas avoir le même type de liberté qu’un artiste peintre face à sa toile. Son « tableau », l’architecture, les fenêtres et leur lumière particulière, n’est pas vierge : il possède déjà ses géométries, ses reflets propres, ses angles de vue, son histoire, ses iconographies. Les vitraux à créer n’existerons pas à côté des architectures, encore moins contre ou malgré elles. Ils seront bel et bien AVEC. Cela ne signifie pas aplatir sa création sur l’esprit de l’existant, mais au contraire dialoguer avec lui, le problématiser, s’en faire l’écho, parfois le défier ou le faire douter. Mais jamais l’ignorer!
Le vitrail porte avec lui la responsabilité de la lumière de tout l’édifice, il ne peut pas s’occuper que de l’ego de l’artiste. Ce dernier doit relever le défi de respecter totalement son propre univers créatif tout en se faisant charge du rôle de « médiateur de lumière » qui lui est assigné pour un espace précis. Exercice doublement périlleux et passionnant.
Voici quelques chantiers significatifs issus de mon atelier au cours des ces dernières années. CARLO ROCCELLA
ÉGLISE ST. MARTIN – PÉZENAS
Création basée sur une recherche à travers les registres paroissiaux du XVIII siècle : les naissances, les morts et les événements notables du hameau de Conas. Voir la fiche sur le site du Ministère de la Culture
CE CHANTIER EN VIDEO
ÉGLISE ST. BRUNO – ISSY LES MOULINEAUX
Vitraux réalisés à la suite d’un appel à projets national, pour une architecture des année ’30, réalisée dans le cadre des Chantiers du Cardinal. Voir la fiche de cet édifice sur le site de l’Observatoire du Patrimoine Religieux
Pour une analyse de ces vitraux, lire le texte de l’homélie d’inauguration
ÉGLISE TEMPLIÈRE – MARCENAIS
Une des dernières églises templières, en Dordogne. Création des vitraux suite à un concours national. Voir la fiche de cet édifice sur le site Monumentum
ÉGLISE ST. JOSEPH – PETITES SŒURS DES PAUVRES – MONTPELLIER
Une église toute neuve, ce n’est pas si fréquent. J’ai réalisé le 78 baies de cet édifice peu banal en réalisant des bas-reliefs de verre gestuels et lumineux : grands aplats de verre float graffité à la grisaille mousseline, fusionnés sur moules éphémères et rehaussés de peintures au jaune d’argent.
CHAPELLE DE BROUSSONS
PRIEURÉ DE ST. XIST
NOTRE DAME DE LA PAIX – MONTPELLIER
ÉGLISE ST. PIERRE AUX LIENS – LAVÉRUNE
CLOITRE DES MISSIONS ÉTRANGÈRES – PARIS