Depuis ma naissance je regardais tout le temps
le ciel, les nuages, par la fenêtre.
Et c’est peut-être pour cela que j’étais attiré vers les vitraux;
parce que c’est de la fenêtre que la couleur est venue.
Marc Chagall
Des vitraux sertis au plomb, selon les techniques de la tradition, pour habiller des portes ou des fenêtres, orner des baies fixes ou décorer des cloisons mobiles de transparences colorées ou diaphanes. Ils sont dans les salons, les couloirs, les chambres, les salles d’eau ou les montées d’escalier…
Quelques réalisations tirées de nos archives
Aussi longtemps qu’il existera des fenêtres, le moindre humain de la terre aura sa part de liberté.
Amélie Nothomb – Stupeur et tremblements
Le vitrail au plomb est sans doute la plus connue des techniques du vitrail. Quelques verres de couleur et un ruban de plomb soudé au jonctions… et le tour est joué. Mais derrière cette simplicité qui a permis au vitrail de se déployer pendant plus de vingt siècles, se niche un moyen d’expression puissant et poétique.
C’est une des techniques que notre atelier privilégie pour réaliser ses créations verrières. La possibilité de souligner les courbes et donner relief aux formes, le rythme que le réseau de plomb donne à la composition, le moyen si efficace du juxtaposer des couleurs franches et d’assembler des nuances délicates : toutes ces raisons font du vitrail au plomb un médium créatif d’une grande souplesse.
C’est cette versatilité qui lui a permis de donner corps aux vitraux cisterciens aux entrelacs virtuoses et aux teintes sobres comme aux scènes flamboyantes des cathédrales; aux volutes précieuses des vitraux classiques comme aux géométries implacables des vitreries des châteaux; aux verrières sensuelles de l’Art Nouveau comme aux hardiesses de l’art contemporain.
Toujours en écho avec l’esthétique de son temps et toujours prêt à se plier à la créativité personnelle des artistes, le vitrail au plomb demeure un acteur de l’architecture. Il donne passage à la lumière en magnifiant son rayonnement, crée un sas poétique entre l’intime et le monde et raconte une histoire que chaque heure de la journée décline selon sa lumière propre.