On les appelle aussi fusing, ou thermoformages, car je les réalise à partir d’une seule masse de verres fusionnés. Une esthétique résolument contemporaine leur permet de s’intégrer naturellement dans les architectures les plus originales et modernes.
« FUSING », c’est à dire : verre fusionné. Une technique qui naît, on pourrait dire, avec la naissance du verre. Car au bout du compte il ne s’agit que de ramollir le verre à haute température pour qu’il prenne la forme d’un moule et pour qu’il adhère à d’autres verres. En grandes feuilles et à plat, le fusing, avec les progrès techniques de fours et de la chimie des verres, est devenue une alternative au classique vitrail au plomb.
Mais son intérêt esthétique va bien au-delà des considérations techniques. Le fusing offre surtout la possibilité de travailler le verre en volume, en bas-relief, en ajoutant à la technique du vitrail la troisième dimension. Se développant dans l’espace le verre offre ainsi à la lumière de nouvelles possibilités de brillance, de diffraction, de diffusion et de mélange des teintes. La superposition de divers verres de couleur permet d’élargir la palette des tons qui sont dès lors libres de se mélanger sans la contrainte de la séparation de la baguette en plomb du vitrail traditionnel. Le relief donné aux verres leur donne un « corps » qui offre des sensations tactiles inédites, tandis que l’épaisseur des verres utilisés ajoute aux créations verrières une solidité jusqu’alors inédite.
Esthétiquement le fusing, qui met à l’honneur le verre pur – rien que du verre! – s’accorde à merveille à l’architecture métal brut ou béton nature : un dialogue de matières fortes qui se répondent et s’équilibrent dans l’espace.